Dans RH, il y a un « H » qui fait référence… A l’Humain ! Ce dernier reste au cœur des ressources humaines, cela ne fait aucun doute. Pour autant, comme toutes les sciences, les RH peuvent légitimement se faire épauler par l’intelligence artificielle, lorsqu’il s’agit de traiter des taches à moindres valeur ajoutée, pour se concentrer sur celles à plus fort impact… Quelles sont les tâches qui peuvent être automatisées ?
IA et automatisation des tâches récurrentes et chronophages
Délivrer un duplicata de fiche de paie, demander un justificatif manquant sur une note de frais, mettre à jour un planning de congés… Autant de tâches administratives répétitives et longues, qui peuvent être déléguées aux logiciels d’intelligence artificielle ( IA). Les bots entre autre, facilitent et accélèrent ce type de taches en les automatisant. En véritables assistants personnels, ils aident à trouver les bons contenus, à traduire des textes, à dénicher des informations, à rédiger des emails sans faute ou encore à lancer différentes opérations en simultanée. L’intégration de l’IA permet également d’améliorer l’expérience collaborateur en lui facilitant l’accession aux informations concernant la vie de l’entreprise. Grâce à l’analyse des données, l’IA est, par exemple, capable d’informer un futur parent sur ses droits en termes de congés parentaux.
Les chatbots (robots conversationnels), quant à eux? ont la faculté de répondre à des questions de l’externe concernant par exemple la politique de recrutement, l’avancée des candidatures etc. En ces temps ou l'immédiateté est reine, les robots permettent de répondre à une exigence de retours instantanés, et ce ; 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24.
IA et présélection dans les tâches de recrutement
Le filtrage des CV via des algorithmes et mots clé est une tâche dont les robots s’acquittent de mieux en mieux, permettant aux recruteurs, un travail plus fin sur les candidats présélectionnés par la machine avec une meilleure identification des compétences et qualités professionnelles des candidats.
Par ailleurs, l’IA représente aussi une valeur ajoutée dans la détection de soft skills, en phase de présélection. Le logiciel d’IA est en effet capable de relier, par exemple, le parcours d’un candidat à telle ou telle compétence relationnelle ou émotionnelle qu’il a dû développer.
Le recrutement prédictif se focalisera quant à lui sur les compétences douces telles que l’agilité intellectuelle, la créativité, l’ouverture d’esprit etc.
Enfin, certains logiciels d’IA permettent, lors d’entretiens vidéo, d’écouter et d’analyser les voix, les tonalités, d’identifier les humeurs, et même d’évaluer les niveaux d’éducation, d’honnêteté ou de réflexion des postulants. Ces outils analytiques contribuent ainsi à sélectionner intelligemment les candidats. Ils analysent également les options de carrière, les prédispositions au leadership, les compétences clés des candidats etc.
IA et amélioration de la QVT
L’IA peut se montrer utile dans la prévention des accidents au travail. En effet, une fois numérisés tous les documents papier relatifs à l’accidentologie, les données sont confiées à un logiciel d’IA qui va les analyser et établir des corrélations suivant les métiers. C’est donc un véritable "profiling de l’accidentologie" qui est effectué, permettant ensuite de modéliser la prévention des risques.
De nombreuses startups se penchent également sur les opportunités de mettre l’Intelligence Artificielle au service du bien-être au travail. Citons par exemple l’appli française « Comeet », dont le but est de favoriser les échanges entre collègues.
Par ailleurs, en améliorant significativement le travail collaboratif et les workflows, l’IA contribue aussi à améliorer la qualité de vie au travail. Les plateformes collaboratives telles que Microsoft Teams, Slack, Trello, et autre Google Hangouts Chat, facilitent le travail en équipe et à distance via un PC, un smartphone ou une tablette. En favorisant la mobilité et le nomadisme, ces applications représentent, elle aussi une source de confort supplémentaire pour les collaborateurs, notamment en télétravail.
En conclusion, on peut considérer que l’IA est une formidable boite à outils. Elle pourra à terme, apporter sa contribution à quasiment tous les domaines de la fonction RH : gestion des talents, cartographie des compétences, individualisation des parcours, préconisation de formations, etc. Ses potentialités sont sans limite. La seule limite à prendre en compte sera celle du bon sens. Car jusqu’à nouvel ordre, un robot ne pourra apporter bienveillance et empathie. Les RH devront donc veiller à conserver précieusement le H de "Humain" au service du volet le plus noble de leur fonction : le relationnel et l’émotionnel.
Pour aller plus loin sur les liens entre QVT et numérique nous vous conseillons l'article "Comment concilier numérique et QVT ?".